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¤ Lueurs étranges ¤
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24 décembre 2007

Le visage fatigué, le corps amaigri et le moral

miroirLe visage fatigué, le corps amaigri et le moral affaibli. Le miroir lui renvoyait l’image d’une fille peu attrayante. Elle ne souriait pas en cette période de fin d’année. Les fins d’année, elle les avait toujours détestées. Tous ces gens censés être réunis, elle si loin de toutes ces réunions. La solitude était l’amie de chaque hiver, alors que l’amertume l’envahissait jusqu’au dernier moment, jusqu’au 1e janvier. Les fêtes.. Juste un moment désagréable à passer. Cette année, elle avait pourtant fait l’effort d’acheter quelques cadeaux. Cela signifiait-il qu’elle était prête à faire semblant ? Faire semblant d’être dans l’esprit de Noël, faire semblant d’avoir une famille, faire semblant d’être généreusement entourée. Elle avait même fait l’effort de trouver une tenue pour le 24 au soir. Une belle robe qui avait coûté si cher en ces temps difficiles. En valait-elle vraiment la peine ? Elle aurait froid ce soir-là. Ses hanches avaient légèrement fondu, ses poignets lui auraient fait peine à voir sur quelqu’un d’autre. Elle n’avait pas le courage d’entreprendre quoi que ce soit. La faim elle ne la ressentait plus vraiment, mais son corps répondait toujours en conséquence. Conséquences plus ou moins lourdes, plus ou moins gérables. Elle avait la sensation de s’enfoncer progressivement, plus profondément dans un noir épais. Et elle ne faisait sans doute pas grand-chose pour l’éviter. Elle était silencieuse. Ne partageait ses peines avec personne. N’en soufflait mot. Tentait vaguement de les cacher. Mais une personne, une seulement, n’était pas dupe. « Tes yeux ne savent pas mentir ». Mais comment se confier, et que dire. Il n’y avait rien de grave autour d’elle, rien qui justifie son apathie. Elle était son propre ennemi, et pensait juste qu’elle était seule coupable de son état. Qu’il ne devait avoir aucune influence sur quiconque. Se taire, ou bien ne pas tout dire, ne dire qu’à moitié, dire sans en avoir l’air… étaient les domaines dans lesquels enfin elle se savait efficace. Elle ne pouvait se résoudre à parler. Se taire. Se taire, c’était sa seule logique du moment. Ses rêves, lui renvoyaient des images glauques, tristes, étranges. Elle ne s’en inquiétait plus, par habitude. En concluait juste qu’elle était vraiment atteinte. Mais ce qui l’effrayait le plus, était peut-être la peur d’amplifier ses peines. Son malaise était-il justifié ? Avait-elle vraiment le droit de ressentir la douleur qui la tenaillait parfois ou bien compliquait-elle vraiment tout ? Elle en était arrivée à ne plus savoir répondre à ces questions. Des questions, elle ne s’en posait plus non plus, elle regrettait juste de ne pas être plus forte. Même si quelque part, elle se félicitait de son silence. De sa capacité à tenir sans dire sa faiblesse à quiconque. C’était son seul mérite.

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Commentaires
A
Merci beaucoup pour ton passage et pour ces mots que j'aime beaucoup aussi.<br /> <br /> Gros bisous
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F
...Les dessous chics c'est ne rien dévoiler du tout... Paroles très sensuelles de Gainsbourg bien sur.<br /> Personne ma chère Audrey ne pourra contester le potentiel de charme de ton blog, de tes blogs et de tes textes multiples.<br /> Bisous petite marquise.<br /> A très bientôt
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F
trés touchant comme toujours ....<br /> <br /> passe de bonne vacances et joyeux noêl !!!!!!
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