Sur un malentendu, une maladresse, une erreur
Sur un malentendu, une maladresse, une erreur peut-être. Son âme s’éteignait et son corps mourait progressivement, alors que la volonté n’y était pas, alors que le temps ne s’y prêtait pas. Le sac accroché au radiateur du salon contient toujours l’écharpe multicolore. Inachevée. Les parfums s’évaporent. Les lieux se meurent tour à tour. Le vent ne souffle plus de la même manière sur les falaises d’Etretat, à Bruneval le soleil s’éteint sur une plage emplie de souvenirs perdus depuis longtemps…
…Mais nos rires résonneront encore. Nos rires résonneront toujours au creux de mon cœur, même si je t’avais déçue, même si je n’étais plus là depuis longtemps. Je n’ai jamais eu la force de réécouter ta voix, je la protège juste... à ma manière. Parce que le vent me la rappelle sans cesse. Parce que l’écho des vagues me ramène ta présence à travers les Temps douloureux. Parce que tu étais… exceptionnelle... Parce que quoi que j’aie eu à te reprocher, je te garderai belle et jeune, je garderai de toi ton dynamisme, ta pêche quand tu acceptais de croquer la vie et d’en savourer l’instant.
Parce que le soleil se couche à nouveau sur la mer peuplée des fantômes que je chérirai.
…En mémoire des temps d’avant.